- quartier-maître
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• cartier maistre av. 1637; p.-ê. du néerl. kwartiermeester1 ♦ Marin du premier grade au-dessus de celui de matelot (correspondant au caporal ou au brigadier des armées de terre). « Le double galon rouge des quartiers-maîtres » (Loti).2 ♦ (d'après l'all.) Anciennt Officier trésorier.quartier-maîtren. m. MAR Grade compris entre celui de matelot et celui de second maître. Des quartiers-maîtres.⇒QUARTIER-MAÎTRE, subst. masc.A. — HIST. MILIT. Officier subalterne chargé de l'intendance d'un corps de troupe. Quartier-maître d'un régiment. Les actes de décès seront dressés, dans chaque corps [de troupe], par le quartier-maître (Code civil, 1804, art. 96, p. 21). [Monsieur] des Grassins (...) ancien quartier-maître dans la Garde impériale (...) conservait (...) l'apparente franchise des militaires (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 43).B. — MAR. MILIT. Marin ayant le grade le moins élevé (correspondant à caporal dans l'infanterie). Ces matelots, pourtant, quelle dure existence ça mène! En voilà que le sifflet du quartier-maître vient de prendre en plein sommeil (A. DAUDET, Contes lundi, 1873, p. 197). Six mois de suspension de son grade de quartier-maître, avec retour à la paye de simple matelot (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 330).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Plur. des quartiers-maîtres. Étymol. et Hist. 1. Av. 1637 [éd. 1664] cartier maistre « premier grade au-dessus de matelot » (BEAULIEU, Mémoires du voyage aux Indes orientales, 71, publ. par M. Thévenot ds Fr. mod. t. 26 1958, p. 56); 1643 quartier maistre (FOURNIER, Hydrographie, 12, ibid.); 2. 1674 « maréchal des logis d'un régiment de cavalerie étrangère » (PELLISSON, Lettres hist., 14 nov., Paris, 1729, t. 2, p. 212); 3. 1804 « officier ayant rang de lieutenant ou de capitaine, chargé du logement et de la nourriture d'un corps de troupe » (Code civil, art. 89). Adapt. soit de l'all. Quartiermeister « maréchal des logis » (comp. de Quartier, lui-même empr. au fr. quartier « cantonnement » et de Meister « maître », qui remonte au lat. magister, v. maître), hyp. du FEW t. 16, p. 428b et t. 6, 1, p. 42, soit du néerl. kwartiermeester, de même formation que l'all., hyp. de BEHRENS D., p. 44, VALKH., pp. 205-206, BOULAN, p. 150, et qui serait plus probable pour un terme milit. et de la marine. Fréq. abs. littér.:139. Bbg. BEHRENS D. 1923, p. 44. — QUEM. DDL t. 12, 20.
quartier-maître [kaʀtjemɛtʀ] n. m.ÉTYM. 1637; trad. de l'all. Quartiermeister, proprt « maître de quartier ». → Quartier II., 2.❖1 Anciennt. (Également quartier-mestre). Officier chargé des subsistances, des distributions, de la comptabilité d'un corps de troupes. — Maréchal des logis d'un régiment de cavalerie étrangère.2 (XVIIe). Mar. Marin du premier grade au-dessus de celui de matelot dans les corps des équipages de la flotte (correspondant au grade de caporal, de brigadier dans les armées de terre). || Les galons de quartier-maître (→ Campagne, cit. 5). — Plur. || Des quartiers-maîtres.0 C'est qu'il portait pour la première fois, sur sa manche, le double galon rouge des quartiers-maîtres qu'on venait de lui donner.Loti, Mon frère Yves, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.